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(Le Plus objet des objets) 

infiltrated performance

2019

ENG   //   FR

 

Cette mise-en-scène donne une place centrale à l’expérience physique, émotionnelle et intellectuelle du spectateur. Les caractéristiques les plus controversées - bien que les plus communes - d’une institution sont révélées : être opaque (aucune explication est donnée, «c’est la règle de l’institution»), être arbitraire (ne pas traiter les personnes de manière égale) et d’avoir des visées cachées sous-entendues («hidden agenda»). Le projet s’inscrit ainsi dans la tradition de la critique institutionnelle, et questionne plus largement les notions de liberté et de contrôle. En créant la sensation de la sidération physique ou mentale chez le spectateur, la situation globale opère comme un moyen de liberation personnelle et encourage la distance critique et le questionnement autour de la notion d’une norme, d’une restriction et plus généralement des structures du pouvoir.

« En revisitant les diverses traditions de la critique institutionnelle, la performance (Le plus objet des objets) exhibe non seulement les codes génériques de comportement et les règles disciplinaires standards au sein d’un musée, mais aussi la fonction de légitimation des institutions artistiques. Elle  met en échec l’hypothèse que les musées proposent des conditions neutres pour un spectateur (les musées, comme nous le savons, sont des constructions idéologiques). L’œuvre explore la dimension performative du dispositif disciplinaire muséal. Le langage des gardiens et les mouvements des visiteurs constituent une partie intégrante du savoir-pouvoir (Foucault) au sein des musées qui s’établit à travers la relation entre la parole et l’observation ». Elena Sorokina

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